Mes meilleurs morceaux

Non, je ne me suis pas découpé en morceaux choisis pour les mettre aux enchères sur ebay en vue de me faire un peu d’argent de poche. « Mes meilleurs morceaux », c’est juste le titre du spectacle de Gustave Parking, en ce moment au Théâtre Trévise (jusqu’à fin août, je crois). J’avais lancé l’idée d’aller le voir, mais le temps passant, les jours disponibles se réduisent, donc quand Q1 propose d’y aller jeudi soir dernier, je vais pas rater ça ! Jeudi soir, donc, direction Paris.

Je suis rentré chez moi après le boulot, pour me changer et manger un bout, parce que le temps d’aller au spectacle, j’aurais pas pu manger avant d’arriver, et je savais pas trop si j’aurais le temps une fois arrivé sur place (surtout si jamais y avait rien pour acheter à manger dans le coin). Du coup, j’ai pris un goûter – dîner, et je suis parti. Il était 19h, si mes souvenirs sont bons. Direction l’autoroute, A12, puis A13, itinéraire pris sur google map. Des bouchons sur l’autoroute, mais pas encore trop gros, alors ça allait.

Arrivé sur Paris (enfin, dans le 92), vers Boulogne Billancourt, pour être précis, j’ai trouvé la rue que je cherchais sans trop de problème (un demi-tour seulement, pour revenir sur la bonne route). Plus compliqué pour trouver une place, mais finalement j’ai trouvé (j’ai pris la première que j’ai vue, on sait jamais, dans ces coins-là, ça part vite !). Et j’ai fini la rue à pieds, pour aller jusqu’à l’entrée du métro. Sur la fin de la rue, forcément, j’ai vu plein de places libres... Tant pis, j’étais pas si loin que ça de l’entrée du métro (10 minutes à pieds maximum, en comptant les feux rouges...). J’ai donc pris le métro 9, station Pont de Sèvres (le terminus), direction... me souviens plus, mais de toute façon, c’était forcément l’autre côté ! En entrant dans la gare, y a un long couloir sombre pour arriver jusqu’aux tourniquets, du genre de ceux qu’on n’aurait pas envie de prendre tout seul passé une certaine heure, vu la tête du quartier alentour...

Arrivé sur le quai, le prochain métro est censé être là dans 4 minutes. 13 minutes plus tard, et après 2 trains qui sont passés sans s’arrêter, y en a finalement un qui prend des voyageurs. On monte dedans, il part 2 minutes après. Et me voilà parti pour 21 stations ! C’est long... D’autant plus que le wagon est blindé ! Forcément, avec deux trains qui sont pas partis, y a plus de monde que d’habitude dans le train, et plein de gens montent, sans que personne ne descende... Bref, ça s’entasse, et moi je suis comprimé à l’opposé de la porte. J’ai horreur de ça : j’ai toujours l’impression que y a tellement de monde que je vais pas avoir le temps de sortir à mon arrêt, le temps que tout le monde se pousse et que je me faufile. Mais deux ou trois stations avant la mienne, y a des gros arrêts avec pas mal de correspondances, alors ça se vide bien. J’ai plus qu’à jouer un peu des coudes en disant « Pardon » pour sortir de la rame, station Grands Boulevards. Je regarde un plan, je sors, j’essaye de me repérer avec le nom des rues transversales. Forcément, aucun nom apparent... Je prends donc une rue au pif, histoire de trouver un croisement avec, enfin, des indications. Arrivé à un carrefour, j’aperçois un nom, je regarde mon plan, je fais demi-tour, et je repars dans la direction opposée. Au moins, je me suis repéré, tout va bien ! Je traverse les rues, j’arrive dans la rue Trévise, avec, au milieu, le théâtre du même nom. J’arrive à 20h47 environ, le rendez-vous avec Q1 et Marie était à 20h45, c’est pas trop mal ! Ils sont dans la file, à attendre de pouvoir retirer leurs billets, alors je double une quinzaine de personnes pour les rejoindre. Ma réservation est bien passée (bien qu’elle ait été faite moins de 24h avant), j’obtiens mon billet en échange de la somme faramineuse de 2€.

Puis Q1 a soif, les deux distributeurs dans le hall sont HS. Il va donc chercher à boire avec Marie, pendant que je fais la queue, dans la file de ceux qui ont leur billet, cette fois. Les deux tourtereaux reviennent peu après, Q1 avec un litre de jus orange – mangue à la main. J’en prends une gorgée, pas mauvais. Le spectacle commence à 21h30, on a encore un peu d’attente, on discute tranquillement dans la file. Q1 s’emploie à vider le litre de jus de fruit avant de rentrer dans la salle. Marie l’aide un peu, en donnant un léger coup dans la brique alors que Q1 s’apprêtait à boire, ce qui a pour résultat de projeter du liquide orangé en l’air, qui retombe sur l’épaule de Q1, sur le sol, et sur la jambe de pantalon de la madame derrière, dont le mouchoir que je lui ai donné n’a pas semblé être très utile... Heureusement pour moi, j’étais devant Q1 plus que sur le côté, et un prompt réflexe de recul m’a évité de me faire asperger de ce jus collant (oui, je sais, bande de pervers !).

21h20, les spectateurs du spectacle précédent sortent, on commence à rentrer une fois la salle vidée. Une dame, qui vient juste de prendre son billet, en profite pour doubler tout le monde. Le gars qui déchire mon billet (qui se révèlera plus tard être le directeur du théâtre) s’amuse à la féliciter « Ah, bravo, Madame, vous avez quand même réussi à doubler 150 personnes ! ». Je le remercie d’avoir dit ça, ça me démangeait...

On rentre dans la salle, on choisit nos places. Q1 et moi, on veut être devant (on sait que le Gugus fait participer le public), mais Marie a pas envie, alors on se pose sur un côté, au deuxième rang, Marie protégée par le mur, Q1 à sa gauche, et moi à la gauche de Q1, le long de l’allée de droite. 21h30, ça commence. Mais pas par Gustave, par un ptit jeune, comique débutant, Mustafa. On sent qu’il débute, d’ailleurs : il se déplace pas du tout sur scène, ça fait bizarre : on doit être trop habitué à voir des gens occuper toujours tout l’espace à disposition. Mais c’est vraiment bien, ce qu’il fait, il s’adapte aux réactions du public, il improvise dessus. Il a dû rester sur scène une petite ½ heure. Très bonne première partie, donc !

Gustave Parking est alors arrivé. Je ferai sûrement un autre article pour présenter plus en détail le bonhomme, mais c’est pas l’objet ici. En tout cas, le voir sur scène, ça fait bizarre : très bonne qualité d’image, pas de décalage entre l’image et le son... Oui, à force de regarder ses spectacles en divx, le voir en vrai, c’est étrange ! Et on a beau connaître tout par cœur, tous les visuels, toutes les blagues, tous les jeux de mots, c’est vraiment génial ! Y a toujours des trucs nouveaux, un peu d’improvisation, des trucs qu’on avait oublié... Tant mieux ! L’humour, le plus souvent, c’est drôle quand on ne s’attend pas à la chute ! Mais des fois, c’est pas gênant : on rigole juste avant les autres, en anticipant. Par contre, il y avait pas le « test de vocabulaire » avec le journal, dommage, on avait préparé des répliques à base de kiwis! Et il a pas fait participer le public, donc on aurait pu être devant... Tant pis ! La salle est petite, on n’était quand même pas loin ! Sinon, on a quand même eu droit aux signes astrologiques pendant la collecte d’argent.

C’est quand même un concept génial, je trouve : entrée à 2€, sortie en libre participation. Etant donné le coût du spectacle, ça revient normalement à 72€ par personne, si je me souviens bien. Mais là, on donne ce qu’on veut. Que ceux qui ont les moyens donnent plus, c’est de la solidarité participative !

Après le spectacle, le Gustave était à l’entrée, à dédicacer son livre « L’Habit Bleu du Doute ». Et là, pouf ! je réalise que j’ai complètement oublié de le prendre !! Je devais peut-être être le seul à avoir déjà le bouquin, et forcément, je serai le seul à l’avoir sans dédicace... Va falloir que j’y retourne rien que pour ça ! Mais bon, j’ai pris un prospectus qui traînait, il m’a fait un autographe dessus, et maintenant il me sert de marque page dans ledit bouquin.

Après ça, plus qu’à rentrer. Heureusement que je suis venu jusqu’à Boulogne, parce qu’en sortant du théâtre à 23h30, j’aurais pas eu le dernier RER ! Direction le métro, donc, arrêt en chemin pour que Q1 et Marie prennent une crêpe (3€ la crêpe !!), et le métro nous avale. On se sépare après les tourniquets, je redescend direction Porte de Sèvres, allez, c’est parti pour 21 stations dans le sens inverse. Au moins, cette fois, il est tard, y a beaucoup moins de monde, je peux rester assis tout le trajet. Et on perd pas de temps à attendre que tout le monde soit entré ou sorti pour pouvoir refermer les portes, donc le trajet est plus rapide qu’à l’aller. Je sors, je marche jusqu’à ma voiture, et hop, direction SQY. Là encore, trajet de retour plus rapide : pas de bouchon, personne sur la route. Je sais plus à quelle heure je suis arrivé chez moi, mais je me suis pas couché avant 1h du mat’, alors faites le calcul !

Bilan de la soirée, c’était très bien tout ça ! Après vérification, il est bien là du mardi au samedi, jusqu’au 1^er septembre. Si ça vous dit d’y aller, c’est complet pour les 29 et 30 août ! (m’enfin bon, comme c’est hier et aujourd’hui, hein, c’est pas trop grave !). Par contre, il y a une représentation supplémentaire le dimanche 2, à 15h. Reste donc trois spectacles sur Paris, profitez-en !