Dogflyght
Compte-rendu de fin de week-end...
Tout a commencé par la fin : la fin de francis (traduction pour les non geeks : fin de la LAN), la fin de la journée, la fin de la mouche : une fois les derniers gens partis, la maison rangée et nettoyée, les affaires préparées, et le Meuble lavé, il était 19h45 ce dimanche soir quand je suis parti de chez moi pour rentrer chez moi. Quand ça roule bien, je mets 45 min pour faire le voyage. Façon téléportation, en général : je me téléporte d'une maison à l'autre, mais le problème, c'est que ce n'est pas instantanné, et que la durée augmente avec la distance... Par exemple : Mennecy - Voisins, 45 min, et Mennecy - Bourges, plutôt 120 min.
Sauf que là, c'était fin de week-end prolongé, et les canaux devaient être saturés, parce que le temps d'arriver et de décharger la bagnole, il était 21h15... mais j'étais enfin chez moi, je pouvais me poser tranquillement.
Ou pas. Parce que, je sais pas à quelle vitesse se reproduisent les mouches, mais quand j'ai allumé la lumière, j'en ai vu une. "Bah alors, comment t'as réussi à entrer alors que ça fait 3 jours que c'est complètement fermé ??" Et puis, j'en ai vu une deuxième... "M'enfin j'ai pas rêvé, les fenêtres sont fermées !". Bon, pas grave, je continue de ranger mes affaires. Notamment de la bouffe. A mettre au frigo. Ce qui fait que j'ouvre le frigo... "o_0 comment t'es arrivée là, toi ?? Sors de mon frigo tout de suite, 'spèce de bug !" Heureusement, une mouche dans un frigo, ça a froid, alors c'est pas vif, et je l'expulse en 30 secondes.
Le problème, c'est qu'y avait pas que ces trois mouches-là... mais c'était une véritable invasion ! Une trentaine de mouches collées au mur ou aux fenêtres, qui squattaient indécemment et sans aucun droit mon chez-moi douillet dans lequel je n'avais que l'envie de manger (rien mangé depuis le ptit déj') et pioncer (rien dormi depuis pas super longtemps, mais pas beaucoup, donc dodo...), ou juste pioncer (qui dort dîne), mais qui était envahi par de la viande volante peu ragoutante pour ma personne se satisfaisant de mets plus consistants et nouant une symbiose naissante avec une folie passagère due aux vrombissements devenus incessants des noirs volatils, au demeurant, à présent, tout à fait réveillés et fort lucides, et dotés en prime d'une plaisante allégresse à constituer envers moi une gêne rebutante, et ce uniquement par leur simple présence nocturne, nuisante, et nuisible.
Je décidai donc, avant toute autre chose, d'entreprendre une séance, non de tradition, non de pêche, mais de chasse à la mouche. J'étais au demeurant passablement fatigué, et je commençai donc par essayer de mettre ces volatiles à la porte (enfin, à la fenêtre), en agitant vivement les bras dans tous les sens pour les inciter à sortir le plus rapidement possible. Mais j'avais négligé un détail de poids : il faisait nuit, et la lune ne semblait pas attirer mes mouches, qui préféraient indubitablement l'attrait artificiel d'un filament surchauffé, ce qui constitue, selon moi, un choix tout à fait improbable, étant entendu qu'un tel fil carbonisé est certes source de lumière et de chaleur, mais dénué, à mon sens, de toute poésie lyrique et mystérieuse, au contraire de la Phobos terrienne dont le pâle éclat s'établit en muse de nombre de verves oniriques. Mais ce n'est qu'un point de vue tout personnel...
Toujours est-il que les insectes ailés préféraient de loin rester les fesses au chaud sur mes ampoules que se les peler sous la lune. Et devant la recrudescence de l'armada que Warhole aurait appréciée à sa juste valeur, je lançai un ultimatum à mes adversaires, leur précisant que, si elles ne décampaient pas sur le champ, ou pour le champ voisin, je les y aiderais, mais qu'il en résulterait blessures et peut-être décès.
N'obtempérant pas à mes injonctions, je pris cela comme une déclaration de guerre, et décidai donc de m'armer. Tout d'abord, avec un vieux journal publicitaire qui n'avait pas fini directement à la poubelle car il s'était habilement caché derrière mon courrier. J'initiai donc ma chasse avec cette arme, redoutable contre n'importe quel consommateur en manque de frénésie possessive, mais s'avérant totalement inefficace dans le cas actuel, étant doté d'une envergure trop importante pour offrir une pénétration dans l'air suffisante au carambolage de nuisance aérienne en fuite.
Aussi décidai-je de changer d'arme, et j'optai alors pour la bombe à chiottes... Une bonne dose de désodorisant senteur lavande, ça devait bien affecter une mouche assez longtemps pour que je puisse l'envoyer dehors avec un aller simple. Mais, problème : pas super efficace... et surtout, ça pue !
Par conséquent, abandon rapide de l'arme bactérienne, et changement de stratégie : j'ai beau être conciliant, faut pas m'énerver. Et les mouches, là, elles avaient franchi le point de non retour... tant pis pour elles, après tout, je les avais prévenues. J'allumai donc une lumière unique, directement dirigée vers un mur d'un blanc immaculé, je chassai toutes les mouches de la cuisine en les incitant à aller vers la divine chaleur lumineuse, puis je refermai la porte de la cuisine, allai chercher mon arme ultime dans le placard de l'entrée, fermai la porte de l'entrée, condamnant ainsi toutes les issues et transformant le salon-salle-à-manger-et-à-dormir en arène spartiate. Seul face à ma trentaine d'adversaires, je n'ai pas failli. Ce fut un carnage. Une boucherie. Une réserve d'appats pour la prochaine expédition de Nihous. Je délogeais mes adversaires de leurs cachettes, les poursuivais en fendant l'air de mon arme et en poussant un cri de guerre assourdissant autant qu'effrayant ("This is Pastaaaaa !"), et finalement fondais sur eux tel le phacochère en rut sur la laie insouciante, blessant ou massacrant les fuyards, et les expulsant de mon domicile réinvesti par son légitime locataire ! Y a pas à dire, pour chasser les mouches, rien de tel qu'une raquette de bad !!
Bilan : une trentaine de mouches assomées, blessées ou tuées, et une trace noir au plafond, résultat d'un revers de poignet mal ajusté... Victoire totale, donc, mais, réveillé par l'adrénaline du combat et le fracas de la bataille, j'étais pris d'un sursaut de vitalité empêchant tout endormissement réparateur instanné, et je ne m'endormis pas avant minuit. Sept heures plus tard, mon réveil sonnait. Trente-six minutes plus tard, je me levais et me dirigeais vers la douche. Quinze minutes plus tard, je sortais de la douche, et ouvrais les volets. Je me dirigeais vers la cuisine pour prendre mes chocapic, espérant qu'ils me réveillent, et me retournais vers la lumière qui assaillait mes yeux encore endormis... pour découvrir une quinzaine d'insectes ailés à corps noir, s'apparentant fortement à des mouches... Après une étude attentive des bestiaux considérés, il s'avéra que c'étaient bien des mouches. Ainsi, la nuit n'avait été qu'une trève... J'empoignai alors la fenêtre, et l'ouvris d'un coup suffisamment sec pour rompre net la nuque d'un phacochère en rut s'activant sur sa laie... quoique... j'étais pas encore bien réveillé... alors, ben, disons, d'une poupée barbie. Une fois la fenêtre ouverte, je réussis à chasser, relativement facilement, les nuisances ailées. Le soleil a cet avantage sur la lune, dans une chasse à la mouche, de fournir un attrait supérieur à celui d'un mur blanc non éclairé.
La journée se passa dans un brouillard qui ne s'est toujours pas dissipé, oscillant entre songes et rêves devant ma base Access préférée, puis arriva la salvatrice heure de fin de journée de labeur, synonyme de retour au bercail en téléportation automatique. Une fois rentré, ô surprise, ô désespoir, orage de mouches... Encore une quinzaine d'individus, collés à mes fenêtres, qui ne demandaient qu'à sortir, moyennant une aide désintéressée que je me fis fort de leur apporter.
Finalement, la journée semble commencer à finir... et sans mouche en vue ! Pour l'instant...
Tout a commencé par la fin : la fin de francis (traduction pour les non geeks : fin de la LAN), la fin de la journée, la fin de la mouche : une fois les derniers gens partis, la maison rangée et nettoyée, les affaires préparées, et le Meuble lavé, il était 19h45 ce dimanche soir quand je suis parti de chez moi pour rentrer chez moi. Quand ça roule bien, je mets 45 min pour faire le voyage. Façon téléportation, en général : je me téléporte d'une maison à l'autre, mais le problème, c'est que ce n'est pas instantanné, et que la durée augmente avec la distance... Par exemple : Mennecy - Voisins, 45 min, et Mennecy - Bourges, plutôt 120 min.
Sauf que là, c'était fin de week-end prolongé, et les canaux devaient être saturés, parce que le temps d'arriver et de décharger la bagnole, il était 21h15... mais j'étais enfin chez moi, je pouvais me poser tranquillement.
Ou pas. Parce que, je sais pas à quelle vitesse se reproduisent les mouches, mais quand j'ai allumé la lumière, j'en ai vu une. "Bah alors, comment t'as réussi à entrer alors que ça fait 3 jours que c'est complètement fermé ??" Et puis, j'en ai vu une deuxième... "M'enfin j'ai pas rêvé, les fenêtres sont fermées !". Bon, pas grave, je continue de ranger mes affaires. Notamment de la bouffe. A mettre au frigo. Ce qui fait que j'ouvre le frigo... "o_0 comment t'es arrivée là, toi ?? Sors de mon frigo tout de suite, 'spèce de bug !" Heureusement, une mouche dans un frigo, ça a froid, alors c'est pas vif, et je l'expulse en 30 secondes.
Le problème, c'est qu'y avait pas que ces trois mouches-là... mais c'était une véritable invasion ! Une trentaine de mouches collées au mur ou aux fenêtres, qui squattaient indécemment et sans aucun droit mon chez-moi douillet dans lequel je n'avais que l'envie de manger (rien mangé depuis le ptit déj') et pioncer (rien dormi depuis pas super longtemps, mais pas beaucoup, donc dodo...), ou juste pioncer (qui dort dîne), mais qui était envahi par de la viande volante peu ragoutante pour ma personne se satisfaisant de mets plus consistants et nouant une symbiose naissante avec une folie passagère due aux vrombissements devenus incessants des noirs volatils, au demeurant, à présent, tout à fait réveillés et fort lucides, et dotés en prime d'une plaisante allégresse à constituer envers moi une gêne rebutante, et ce uniquement par leur simple présence nocturne, nuisante, et nuisible.
Je décidai donc, avant toute autre chose, d'entreprendre une séance, non de tradition, non de pêche, mais de chasse à la mouche. J'étais au demeurant passablement fatigué, et je commençai donc par essayer de mettre ces volatiles à la porte (enfin, à la fenêtre), en agitant vivement les bras dans tous les sens pour les inciter à sortir le plus rapidement possible. Mais j'avais négligé un détail de poids : il faisait nuit, et la lune ne semblait pas attirer mes mouches, qui préféraient indubitablement l'attrait artificiel d'un filament surchauffé, ce qui constitue, selon moi, un choix tout à fait improbable, étant entendu qu'un tel fil carbonisé est certes source de lumière et de chaleur, mais dénué, à mon sens, de toute poésie lyrique et mystérieuse, au contraire de la Phobos terrienne dont le pâle éclat s'établit en muse de nombre de verves oniriques. Mais ce n'est qu'un point de vue tout personnel...
Toujours est-il que les insectes ailés préféraient de loin rester les fesses au chaud sur mes ampoules que se les peler sous la lune. Et devant la recrudescence de l'armada que Warhole aurait appréciée à sa juste valeur, je lançai un ultimatum à mes adversaires, leur précisant que, si elles ne décampaient pas sur le champ, ou pour le champ voisin, je les y aiderais, mais qu'il en résulterait blessures et peut-être décès.
N'obtempérant pas à mes injonctions, je pris cela comme une déclaration de guerre, et décidai donc de m'armer. Tout d'abord, avec un vieux journal publicitaire qui n'avait pas fini directement à la poubelle car il s'était habilement caché derrière mon courrier. J'initiai donc ma chasse avec cette arme, redoutable contre n'importe quel consommateur en manque de frénésie possessive, mais s'avérant totalement inefficace dans le cas actuel, étant doté d'une envergure trop importante pour offrir une pénétration dans l'air suffisante au carambolage de nuisance aérienne en fuite.
Aussi décidai-je de changer d'arme, et j'optai alors pour la bombe à chiottes... Une bonne dose de désodorisant senteur lavande, ça devait bien affecter une mouche assez longtemps pour que je puisse l'envoyer dehors avec un aller simple. Mais, problème : pas super efficace... et surtout, ça pue !
Par conséquent, abandon rapide de l'arme bactérienne, et changement de stratégie : j'ai beau être conciliant, faut pas m'énerver. Et les mouches, là, elles avaient franchi le point de non retour... tant pis pour elles, après tout, je les avais prévenues. J'allumai donc une lumière unique, directement dirigée vers un mur d'un blanc immaculé, je chassai toutes les mouches de la cuisine en les incitant à aller vers la divine chaleur lumineuse, puis je refermai la porte de la cuisine, allai chercher mon arme ultime dans le placard de l'entrée, fermai la porte de l'entrée, condamnant ainsi toutes les issues et transformant le salon-salle-à-manger-et-à-dormir en arène spartiate. Seul face à ma trentaine d'adversaires, je n'ai pas failli. Ce fut un carnage. Une boucherie. Une réserve d'appats pour la prochaine expédition de Nihous. Je délogeais mes adversaires de leurs cachettes, les poursuivais en fendant l'air de mon arme et en poussant un cri de guerre assourdissant autant qu'effrayant ("This is Pastaaaaa !"), et finalement fondais sur eux tel le phacochère en rut sur la laie insouciante, blessant ou massacrant les fuyards, et les expulsant de mon domicile réinvesti par son légitime locataire ! Y a pas à dire, pour chasser les mouches, rien de tel qu'une raquette de bad !!
Bilan : une trentaine de mouches assomées, blessées ou tuées, et une trace noir au plafond, résultat d'un revers de poignet mal ajusté... Victoire totale, donc, mais, réveillé par l'adrénaline du combat et le fracas de la bataille, j'étais pris d'un sursaut de vitalité empêchant tout endormissement réparateur instanné, et je ne m'endormis pas avant minuit. Sept heures plus tard, mon réveil sonnait. Trente-six minutes plus tard, je me levais et me dirigeais vers la douche. Quinze minutes plus tard, je sortais de la douche, et ouvrais les volets. Je me dirigeais vers la cuisine pour prendre mes chocapic, espérant qu'ils me réveillent, et me retournais vers la lumière qui assaillait mes yeux encore endormis... pour découvrir une quinzaine d'insectes ailés à corps noir, s'apparentant fortement à des mouches... Après une étude attentive des bestiaux considérés, il s'avéra que c'étaient bien des mouches. Ainsi, la nuit n'avait été qu'une trève... J'empoignai alors la fenêtre, et l'ouvris d'un coup suffisamment sec pour rompre net la nuque d'un phacochère en rut s'activant sur sa laie... quoique... j'étais pas encore bien réveillé... alors, ben, disons, d'une poupée barbie. Une fois la fenêtre ouverte, je réussis à chasser, relativement facilement, les nuisances ailées. Le soleil a cet avantage sur la lune, dans une chasse à la mouche, de fournir un attrait supérieur à celui d'un mur blanc non éclairé.
La journée se passa dans un brouillard qui ne s'est toujours pas dissipé, oscillant entre songes et rêves devant ma base Access préférée, puis arriva la salvatrice heure de fin de journée de labeur, synonyme de retour au bercail en téléportation automatique. Une fois rentré, ô surprise, ô désespoir, orage de mouches... Encore une quinzaine d'individus, collés à mes fenêtres, qui ne demandaient qu'à sortir, moyennant une aide désintéressée que je me fis fort de leur apporter.
Finalement, la journée semble commencer à finir... et sans mouche en vue ! Pour l'instant...