De l'origine du Meuble

Publié le par Meuble

Hier je contais l’arrivée du kiwi parmi nous grâce à son vecteur  Monsieur Meuble, issu de la Forêt Magique du Monde de Monsieur Fred. Mais le but premier était d’établir le pourquoi du comment à propos de l’héritage que je fis de cette appellation. Laissez-moi donc aujourd’hui vous narrer cette histoire.

 

Smash Bross. Voilà, c’est à cause de Smash Bross que tout a commencé. En seconde, quand il nous arrivait de ne pas avoir cours, on allait gaiement chez Adrien, à 100 mètres du lycée, histoire de se taper sur la gueule par N64 interposée. Dans le « on », faut compter au moins Adrien (je précise pour ceux qui ne s’en douteraient pas, même si j’imagine qu’ils ne sont pas nombreux, ça a le mérite d’encenser ceux qui avaient déjà compté le sus cité Adrien dans le « on », et l’autosatisfaction, ça fait jamais de mal), Tom, Thieum, et moi. Il y avait parfois d’autres gens, mais je pense qu’on était ceux qui squattaient le plus régulièrement. Au moins quand il s’agissait de jouer à Smash Bross.

 

Or donc, lors d’une partie où j’empoignais courageusement mais pitoyablement (j’ai toujours abhorré l’usage d’un mini joystick sur les manettes, je n’ai jamais réussi à m’en servir convenablement, d’où le « courageusement » en ce qui concerne le maniement de l’ustensile, et le « pitoyablement » en ce qui concerne les résultats directement visibles du maniement de l’ustensile en question) une manette, je m’évertuais comme à mon habitude à survivre le plus longtemps possible, lorsque je tombai vertigineusement dans un trou virtuel sans fond, me faisant occire pour le compte. Ce scénario de chute se reproduisait relativement souvent au cours d’une partie, étant donnée ma dextérité légendaire à ce jeu vidéoludique. Chaque fois qu’il m’arrivait de choir, je ne pouvais m’empêcher de laisser s’échapper un cri d’agonie, que je vais essayer de retranscrire ici le plus fidèlement possible :

AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!!!!!!!!

 

Je pense que le ton y était. Car de ton, c’est bien de cela qu’il s’agit. En effet, le sieur Tom énuméré plus haut, friand du Monde de Monsieur Fred, fit un parallèle entre mon intonation lors de ces hurlements à la mort, et la voix radiodiffusée de Monsieur Meuble. Me fiant à son oreille musicale, je n’osais protester. D’autant que son verdict m’amusa, et l’idée que je pusse partager un point commun avec Monsieur Meuble ne m’était pas désagréable. C’est ainsi que naquit la composante « Meuble » dans mes pseudonymes sur la toile. L’autre composante était « Sky », en référence à un certain « Skywalker ». Des confluences de ces deux influences, Fred Martinienne et Georges Lucasienne, est donc né SkyMeuble. Aujourd’hui encore, on peut apercevoir des réminiscences de cette identité dans certaines adresses de messagerie électronique que j’utilise toujours.

 

Le temps passant, le « Sky » est tombé, et « Meuble » est resté, passant du rang de pseudonyme à celui de surnom. Sans doute à cause d’un certain humour (débile) et d’un certain état d’esprit (de demeuré) que le personnage de la Forêt Magique et moi-même partageons. Mais sur ce point, je laisse l’appréciation à ceux qui connaissent les deux hurluberlus. Notons au passage que Palem, aux Solidays, me fit le compliment de déclarer que je méritais grandement ce surnom. Surtout qu’il a affirmé cela d’un air désespéré, après avoir enduré une de mes blagues.

 

Ceci explique donc l’origine du « Meuble » en Essonne. Mais il est aussi connu dans le Centre. Plus précisément à Bourges. Et plus particulièrement à l’Ensib. Comment cette appellation a-t-elle pu se répandre jusque dans le fin fond du Berry sauvage, où personne ne me connaissait, et où Ouï FM est impossible à capter par voie hertzienne, limitant ainsi son écoute à ceux qui en connaissaient préalablement l’existence ?

 

Il y a à cela deux raisons principales : la première, et la seconde. Mais les deux sont imbriquées, de sorte qu’on pourrait les considérer, en un seul mot, comme les deux facettes d’une même explication.

 

Ce surnom est réapparu alors que j’étais en première année. Personne ne le connaissait au début, et ceux qui me connaissaient me nommaient donc par mon prénom. C’est vers la fin de l’année civile que j’ai commencé à prendre part activement à la Thèse, le journal par et pour les élèves. N’ayant pas de surnom ensibien, je signai donc mes premiers articles parus à l’aide de mon prénom. Mais il s’avéra qu’un de mes homonymes sévissait déjà entre les pages du mensuel à parution aléatoire. Souhaitant apporter une distinction entre nos deux identités, je me décidai à user d’un pseudonyme. Il me fallait donc en trouver un qui fut approprié.

 

Or, à cette époque, il se trouvait que je ne connaissais pas grand monde à l’école. La raison principale était que je ne sortais pas souvent avec des ensibiens, je n’allais pas aux soirées, dont le seul intérêt résidait dans la contemplation de gens alcoolisés plus que de raison se trémoussant sur une musique que je supportais difficilement, et je ne participais aux manifestations de l’école qu’en de rares occasions, généralement sportives, faisant partie du bureau de l’AS. Cela étant dû au fait que j’habitais avec Val, et que je préférais rester avec elle.

 

Le résultat de ce climat fit que j’eu l’impression de faire partie du décor, principalement dans le bureau de l’AS, dans lequel ne siégeait qu’une catégorie de personnes à mon avis sur-représentée dans l’assemblée, ceux qu’on appelle communément les « Gros Sales ». N’adhérant pas à leur mode de fonctionnement cérébral, je me sentais donc un peu exclu. A l’arrière-plan, comme un meuble.

 

C’est ainsi que ce surnom s’imposa tout naturellement à moi, l’utilisant désormais pour signer les œuvres issues de ma plume et destinées à meubler les pages de notre journal. Le « Meuble » est alors apparu à l’Ensib, fort de cette double signification.

 

Mais il ne restait qu’une signature en bas de page, et personne ne connaissait vraiment l’identité qui se cachait derrière ce nom de mobilier. C’est aux Olympiades de La Rochelle, rencontre inter-écoles, que le rapprochement entre « Meuble » et ma personne commença à s’opérer. En effet, chacun arborait fièrement un t-shirt aux couleurs de son école, décoré avec force marqueurs, et, bien visible, un surnom dans le dos. C’est alors que certains ont fait la correspondance, me demandant confirmation de leur supputation concernant l’identité de celui qui écrivait dans la Thèse sous ce nom.

 

La connaissance de ce surnom se répandit ensuite peu à peu, par petites touches. En usant de cette identité comme expéditeur de courriels, et en signature des mails, pour commencer. Quand la deuxième année débuta, mon statut avait changé, et du fait de mon célibat, je me mis à rencontrer plus de monde à l’école. Le surnom se propagea encore. A la fin de la deuxième année, le forum de l’école ouvrit ses portes, et je m’y inscrivais alors sous l’identité de Meuble, de sorte qu’au début de cette troisième année, les nouveaux arrivants ne me connaissaient que sous cette appellation. Etrange inversion de situation, comparé à mon entrée en première année.

C’est ainsi que se propagea le Meuble berruyer. Jusqu’à devenir leader de la Kiwiliste,  et finir par incarner Dark Kiwi, sur grand écran, devant un amphi rempli d’étudiants. Je pense que c’est à cette période que je fus connu par le plus grand nombre de personnes comme étant « Meuble ».

Publié dans Influences

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M
Ouais, c'est ce que je me suis demandé en l'écrivant... Mais t'es sûr qu'on se connaissait pas, Thieum ? On avait au moins dû se croiser, avec Eric dans les parages, non ?Et puis je pense qu'on peut aussi rajouter Damien et François, dans la liste des squatteurs...
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B
Ah oui, c'est vrai, j'avais oublié de te corriger, c'était Jne le troisième.
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T
petite précision : je ne suis jamais allé chez cet Adrien d'à coté du lycée, je n'ai d'ailleurs jamais parlé à cette personne, bien que son visage me soit familier. De plus, je ne te connaissais même pas en seconde !Sinon, le reste de l'histoire ba je connaissais.
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N
Enfin la clé du grand mystère!!!!
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B
Du coup, pour résumer, tout ça c'est grace à moi. (T'as raison au fait, l'autosatisfaction, ça fait vraiment pas de mal ^^)
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